Vous ne verrez que peu de irori 鑪 au Japon, à moins de séjourner dans une ancienne demeure transformée en ryokan.
Le irori tenait une place centrale dans les maisons japonaises à l’instar de nos cheminée. Ce carré, en dessous du niveau de la maison, servait à faire du feu, pour chauffer autant que pour faire à manger. Une grande tige de métal, suspendue au plafond s’étire jusqu’au dessus du feu pour tenir les marmites.


Aujourd’hui, on ne cuisine plus à la cheminée (bien que ça revienne à la mode!) mais on se chauffe toujours! On s’assoit à même les tatamis sous une table qui sert à la fois de couverture et de chauffage : le kotatsu.

Il est aussi au centre de la pièce de vie et rassemble les gens. La table est cernée d’une couverture qui retombe sur le sol. Sous le plateau de la table un circuit électrique chauffe. Ainsi, vous glissez vos jambes dessous en soulevant le tissu et voilà! C’est hyper mauvais pour la circulation mais vraiment agréable. Le truc c’est que comme tout chauffage, il donne froid quand est pas à côté de lui 😉

Le kotatsu et la clim réversible sont les seuls chauffages ou presque que les familles japonaises utilisent. Le kotatsu est donc l’endroit où l’on mange mais aussi l’endroit où l’on lit, où l’on discute… il centralise la famille à l’image de irori ou des cheminées. Les japonais sont apparemment content de retrouver la fonction chauffante de leur kotatsu quand l’hiver arrive, surtout quand on sait le peu d’isolation des maisons japonaises!
Vu le confort d’un tel objet, les propriétaires de chat se sont vite fait envahir leur kotatsu par leur animal! Les japonais, qui s’adaptent, ont trouvés la solution : les kotatsu pour chats, plus petits!
Nos cheminées occidentales impressionnent les japonais (tout du moins les jeunes). Le feu étant à hauteur ou du moins à même le sol, il semble moins bien être contenu et suscite des « woaaaa » et des « ooooohhhhh » très caractéristiques!
Si vous craquez, sachez qu’il est apparemment possible d’en fabriquer un. L’acheter revient à environ 170 euros.
Sources : youtube/ japonotaku.canalblog / wikipedia